Olga

« Olga parle, elle est née avec les fesses froides mais la langue bien pendue, elle parle aux chaises, aux ours, à la pluie… Elle nous raconte les us et coutumes de la Mortavie, son pays intérieur du fin fond de l’est. Elle se tient juste à la lisière de la forêt fantasmagorique, là où ça bruisse et ça grince. Elle chante aussi, pour faire rire les corbeaux et défroisser les barbelés… »

C’est un solo singulier mêlant théâtre, clown et chant, de et par Nathalie Vinot. (Comédienne et chanteuse toulousaine, ex « Petites Faiblesses »)
Une comédie tragique pour adultes en moonboots …
Nathalie Vinot invente un univers onirique, cruel, sensuel et poétique, vibrant d’humanité et nous fait passer du rire aux larmes avec une énergie échevelée. Telle une poupée russe, elle s’ouvre par le ventre et fait naître une multitude de personnages cachés à l’intérieur d’une vieille dame en colère contre la folie du monde.

PAR LA CHAPKA COMPAGNIE

Tout public, spectacle pour adultes et adolescents
Durée : 1h15

Création 2019
Écriture et jeu : Nathalie Vinot
Regard intérieur : Christian Brazier
Création lumière : David Puyoou

NOTE D’INTENTION

Il me semble que le théâtre est souvent une chose impossible, comme de chanter en mangeant ou de s’envoler au milieu d’une place. Jouer est un acte inutile, fugace et imparfait. Et j’aime la fragilité de l’acteur exposé que la scène rend si puissant. J’aime les forces archaïques et les luttes que le plateau génère, entre le corps et l’esprit, entre le maître et l’esclave, entre l’abandon et la maîtrise, entre la liberté et l’enfermement, entre le désir d’exister et la nécessité de disparaître, entre ce que nous croyons réel et ce que nous pensons imaginaire. Mais le théâtre n’est malheureusement pas différent du reste des activités humaines. Il souffre des mêmes maux. Rien n’est résolu par l’invention et la créativité. Pourtant il arrive que cela serve à l’apparition d’une chose inconnue, un objet doué d’une certaine autonomie, d’une intelligence propre, et dont le but est la liberté de s’exprimer, de venir au jour. L’acte de propriété se déchire dans le corps de l’acteur qui devient durant un moment un espace de jeu qui appartient à tous. Avec Héliotropolka le premier solo de Nathalie Vinot, nous avions vu apparaître un être dont la chair était la nature même de l’histoire. Pour Olga c’est la relation à la vie qui est en jeu. C’est une tentative désespérée de se sauver, de nous sauver, de sauver une humanité, et de transformer en joie les horreurs d’un parcours. Olga est née, farouche et emportée, pour continuer à vivre, pour choisir, pour inventer sa lutte, pour ne pas mourir, parce que parfois pour ne pas mourir il vaut mieux devenir fou.
Christian Brazier (Metteur en scène)

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