Ça va … si ça va, bravo, Agit au Vert 2015

Spectacle tiré des pièces de Jean-Claude Grumberg  » ça va  » ? et  » si ça va, bravo  »

Mise en scène, adaptation : Jean-Pierre Beauredon
Avec
Denis Rey
Francis Azema
Jean-Pierre Beauredon
Cathy Brisset
Philippe Bussiere
Lumières : Guillaume Herrman,
Régie générale : Manfred Armand
Musique : Claude Delrieu,
emballage sonore : Matthieu Hornain, Affiche : Anouk Vernet

« Mon Dieu, mais c’est palpitant! »

Manon Ona / Le Clou dans la planche
Des personnages se croisent, et aussi sec se claquent une conversation aussi sèche qu’une bise, quand ils ne s’adonnent pas au contraire à de longs échanges perclus d’égotisme, d’œillères et d’incompréhension.
Ah oui, petit détail : il y a là du comédien, et de l’obstinément bon.
La pièce est très drôle, méchamment drôle. Mécaniquement drôle. Ironiquement drôle. Intelligemment drôle. Franchement drôle.

Céline Pagniez / Theatrothèque.com
Jean-Claude Grumberg nous offre ici une écriture cynique sur notre société. Le choix de la mise en scène respectant ce sens du cynisme met en balance nos hommes contemporains, face à un temps révolu de l’amour de la nature, du bonheur quotidien d’être ensemble. Un décor de rues évoluant tout au long de la pièce laisse place à des scènes de vie où prennent forme des discussions improbables, des échanges sans queue ni tête et la magie des mots prend vie dans un va et vient continu de ces hommes en costume cravate agités, pressés.
Et cette incessante question : « ça va ? » Des jeux de mots, des quiproquos, des répétitions de langage… un magma de paroles nous offre « le goût du rire ».
Alors, nous autres spectateurs, pouvons nous permettre à la sortie du théâtre un « Si ça va » et un « bravo » à cette interprétation et cette mise en scène efficaces.

Jérôme Gac / Intramuros / Été 2012
Des personnages se croisent dans un no man’s land, entament une conversation par l’inévitable formule «Ça va?» Chaque tentative de dialogue avorte ou vire à l’hystérie dans un labyrinthe verbal souvent jouissif.
Le texte est un petit bijou servit ici par des comédiens hors pair la pièce est très drôle, méchamment drôle. Mécaniquement drôle. Ironiquement drôle. Intelligemment drôle. Franchement drôle.

Bénédicte Soula / Le Brigadier
Le texte est un petit bijou «ouvreur de littérature potentielle», qui joue avec la musicalité des mots. L’auteur les pousse à bout, à la limite de la rationalité. Evidemment ils sont servis ici par des comédiens hors pair, très à l’aise dans le registre de l’absurde : les duettistes impeccables Azéma et Rey, auquels il faut ajouter un troisième jouteur, Philippe Bussière. Bravo pour le décor, cette architecture amovible, avec ses quelques trappes, recoins et butoirs, racontant en poids et en volume ce que disent les mots du caractère ubuesque de toute représentation théâtrale ou sociale…

Mon «tout» donne quelque chose de réussi, au coeur duquel se loge l’argument suprême, aussi nous le répétons : la pièce est très drôle, méchamment drôle. Mécaniquement drôle. Ironiquement drôle. Intelligemment drôle. Franchement drôle. À voir sans aucun doute.

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