POUCET

d’Alain GAUTRÉ, Mise en scène de François FEHNER

Conte de fées divers
Libre adaptation du Petit Poucet de Charles Perrault
Spectacle sous chapiteau pour adultes et adolescents
Création 2002-2003

Une pièce qui, reprenant le mythe du Petit Poucet, en l’ébouriffant, nous parle de la place des pères dans notre société, de leur malaise, de leurs fuites en avant et, parfois, de leurs démissions. Elle nous parle surtout d’un enfant qui, malgré l’immaturité de son père, construit patiemment son identité, avec une fraîche et lumineuse obstination.

Coproduction
Cie « Agit », Théâtre de LA DIGUE, Espace Apollo de Mazamet.
Partenaires
Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Midi-Pyrénées, Conseil Régional de Midi-Pyrénées, Conseil Général de la Haute-Garonne, Mairie de Toulouse, Mairie de Balma, ADAMI,

Aide à la Création d’Oeuvres Dramatiques de la DMDTS.

Avec le soutien Des Tréteaux de France

Remerciements à l’Association « Derrière le Hublot » de Capdenac pour la 4L, au CIAM, à l’Association « AX Animation » pour notre résidence en février 2002, à la Cie « Le Point d’Ariès » de Stéphane Duron, à la Cie « La Lanterne Magique » d’Alain Mies, à Monsieur Jean FAURE (préparation physique et chorale).

Avec 16 personnages pour 7 Comédiens
Avec
Kamel ABDESSADOK
Philippe CATAIX
François FEHNER
Christelle LEHALLIER
Boris LOEW
Hélène SARRAZIN
Thibaut SCHOIRFER
Scénographie : Caroline DELANOY
Musique : Philippe CATAIX
Décor : Marion BOUVAREL
Costumes : Sylvie MARCUSSI
Construction : Stéphane DURON
Lumières : Patrice LÉCUSSAN, Hervé DILÉ
Assistante Régie : Houria SEHLI
Maquillages : Guislaine DEGUERRY
Régie Chapiteau : Claude LENTZ
Comptabilité – Diffusion – Administration :
Jacquie CAROLA – Christelle JUNG, Cédric IGLÉSIAS

 

DES CHOSES GRAVES DITES AVEC LEGÈRETÉ
Poucet s’inspire très librement du conte de Perrault, Le Petit Poucet. C’est une fable contemporaine, un conte de fées divers. Si j’en garde la situation initiale (la maison dans la forêt, l’abandon), l’action se passe néanmoins de nos jours.

C’est une pièce sur la trahison et la « résilience », ou comment un enfant apprend à se développer positivement, en dépit d’une situation d’adversité grave.

Autrement dit : comment un homme, n’osant assumer son destin de père, n’assume pas, par là même, son destin d’homme.

Et comment un enfant malheureux, amené à subir une suite d’épreuves comme une initiation forcée, se forgera une identité.

C’est l’histoire d’un fils en quête de son père, ou plutôt de l’image de son père, qui ressemble, dans notre conte, à tant d’hommes-pères-maris ici-bas, éternels absents-présents qui, vivant leur vie ailleurs, dans le réel ou l’imaginaire, ne font rien ou en font trop (ce qui revient au même) lorsqu’ils se retrouvent avec leurs enfants, culpabilisant sans cesse sur l’idée du « bon père », alors que l’enfant, qui n’en demande pas tant, a simplement besoin d’un père, d’un « re-père ».

Poucet a tout contre lui. Son physique. Sa fragilité. Son âge. Ses frères. Son père. Sa mère. Son grand-père, l’ogre. La forêt. La nuit. Les flics…

Mais Poucet, c’est aussi une fantaisie, une dérive poétique, à la limite du loufoque, écrite pour être jouée dans une ambiance de cirque.

Il m’a toujours semblé important de raconter aux petits et aux grands des histoires au cœur desquelles se nichent une fable (voire une morale) sans se prendre démesurément la tête, tout en conviant le spectacle au rendez-vous.
Je suis un fantaisiste essayant de parler de choses graves avec légèreté.

Alain GAUTRÉ